Site officiel du Festival A Vaulx Jazz 2019

A Vaulx Jazz

Edito

A Vaulx Jazz 2019

En mars, pour la 31ème fois, le festival A VAULX JAZZ nous aide donc à oublier l'hiver, comme une incontournable parenthèse. Naturellement panoramique, cette nouvelle édition tant attendue affirme ses engagements.

Le métissage culturel revendiqué dès son origine par A VAULX JAZZ demeure un gage de renouvellement et de créativité, pour le jazz comme pour le reste, et c'est plutôt des mélanges musicaux sans logique ni généalogie, sans talent, dont la biennale cherche à se démarquer. Si l'esprit habite bel et bien ce retour, nul n'ignore ici que les corps doivent aussi exulter. C'est ainsi souvent en dansant que nos "pèlerins du souffle" venus des banlieues du monde investissent désormais les scènes de la Ville de Vaulx-en-Velin.

Les racines du jazz et des musiques improvisées plongent à la fois profondément dans l'Afrique et dans les cultures occidentales, savantes, populaires ou traditionnelles. Les artistes invités pour cette édition le démontrent tous à leur manière, figurant au passage toute l'actualité, voir le futur de ces idiomes.

Ainsi le projet transcontinental de la pianiste Eve Risser et son Red Desert Orchestra associés au girl band transgressif de l'icône malienne Naïny Diabaté (Kogoba Basigui, le 20 mars).

Ainsi Friends from Congo, le tout nouveau spectacle du saxophoniste Thomas de Pourquery qui, de retour de Brazzaville, convie cette fois la compagnie Delavalett Bidiefono, pionnier de la danse contemporaine congolaise.

Ainsi le retour du quintet Ukandanz renouvelé, qui fusionne la guitare et le saxophone barbelés de Damien Cluzel et Lionel Martin avec le chant de miel pimenté de l'Éthiopien Asnake Guebreyes.

Ainsi le dernier quartet de Louis Sclavis, notre star lyonnaise internationale des clarinettes nomades, de retour avec « Pictures on the wall ». Un nouveau projet qui s'inspire des collages muraux éphémères, à Rome comme en Palestine, du plasticien Ernest Pignon-Ernest, l'un des grands initiateurs de l'art urbain.

Ainsi le rappeur Raashan Ahmad venu de Trenton sur la Côte Ouest et produit par le Français 20syl (de C2C), ainsi les MC de The Wolphonics, Asha Griffith du New Jersey et Denmark Vessey de Detroit, associés à cinq mangeurs de grenouilles virtuoses issus de la galaxie du Surnatural Orchestra.

Ainsi, enfin, la révélation de Delgrès, du nom d'un héros de la lutte contre l'esclavage en Guadeloupe (Louis Delgrès. 1766-1802). Un trio électrique qui baratte sur l'album Mo Jodi (et son étendard « Mr President »), depuis Argenteuil, une manière inédite et engagée de blues en créole, entre modernité et tradition.

La programmation dévoile encore bien d'autres créations inédites, son lot de nouvelles rencontres et autant de révélations internationales ou régionales. Avec ses moments de pure magie, comme suspendus dans l'espace temps, c'est bien en 2019 que le festival A VAULX JAZZ reprend ses quartiers de printemps.